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Terre et vie d'Anjou
22 novembre 2011

Pollution au PCB à Grez-en-Bouère : l’État met en demeure Aprochim

L’État hausse le ton dans l’affaire de la pollution aux polychlorobiphenyles (PCB), qui a déjà conduit à l’abattage de cinq troupeaux bovins dans la région de Grez-en-Bouère, dans le Sud-Mayenne.

Dans un communiqué publié ce mardi après-midi, la préfecture de la Mayenne met en demeure la société Aprochim, spécialisée dans le traitement de déchets contaminés. L'entreprise est soupçonnée d’être responsable de la pollution, de « respecter les seuils d’émission en PCB » prévus dans un arrêté préfectoral de janvier 2011. Ce mois-là, des traces de PCB au-delà de la norme réglementaire avaient été découvertes dans du lait à proximité de l’entreprise. Depuis, dix exploitations ont été successivement placées sous séquestre ; sept le sont encore.

Le communiqué de la préfecture indique qu’Aprochim dispose de 15 jours pour se mettre en conformité. Des mesures de rejet en sortie de cheminée vont être effectuées. Les résultats seront connus dans la semaine du 5 au 12 décembre. « S’ils sont supérieurs aux prescriptions fixées, l’activité de l’entreprise sera suspendue », menace la préfecture.

Alain-Henri Kéravec, directeur du site, « accepte cette décision, qui fait partie de la procédure administrative, bien qu’elle soit très dure. De nouvelles mesures modificatives sur les cheminées viennent d’être prises. Nous reconnaissons notre responsabilité depuis le départ. Reste à déterminer si nous sommes seuls en cause dans cette pollution car d’autres formes de pollution sont possibles. Cela, c’est aux pouvoirs publics de le faire. » Deux protocoles d’indemnisations ont été signés avec des agriculteurs, sept sont en cours de négociation et deux procédures judiciaires sont entamées. « Plus d’un million d’euros ont déjà été versés », estime Alain-Henri Kéravec.

Autour de l’entreprise, cinq cheptels bovins contaminés - soit plus de 300 animaux - ont été abattus depuis juin, dont trois troupeaux lundi dernier. « Quatre exploitations restent sous-séquestre », précise Jérôme Harnois, sous-préfet de Château-Gontier. Une dizaine de fermes a été concernée par cette mesure depuis le mois de janvier. La question de l’abattage se pose encore pour un sixième troupeau, dont la décontamination ne serait pas possible. (Ouest France)

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