Pollution aux PCB : Terre et Vie d’Anjou se soucie également des particuliers
Devant environ 70 personnes l’assemblée générale de l’association Terre et Vie d’Anjou (1) s’est tenue vendredi 13 avril à Bouère. Nos questions à son président, Jean-Marc Guesdon.
Les Nouvelles : Cette assemblée générale a été l’occasion de tirer un bilan de votre action ?
Jean-Marc Guesdon : Oui, et puis ça a été l’occasion d’expliquer aux gens ce qui leur était arrivé. Nous avons pu faire un exposé assez précis sur le mode de contamination, et sur la lecture des analyses. Nous avons aussi fait ce constat : rien n’est réglé. Il y a eu 14 exploitations touchées, et seulement trois d’indemnisées.
Vous avez évoqué également les résultats des analyses réalisées récemment…
Les prises de sang ont été rassurantes d’un côté, mais elles ont montré aussi qu’il était temps d’arrêter la pollution. Il y a six échantillons sur 24 qui ont montré des taux supérieurs à la moyenne. Ce n’est donc pas six en tout, c’est six, sur 24. De plus, sur les autres prises de sang, on remarque qu’il y a tout de même une imprégnation.
Concernant la pollution, aujourd’hui que demandez-vous ?
On sait qu’il y a eu beaucoup de filtres d’installés. Mais on sait aussi que l’usine n’est toujours pas étanche. Ce qui nous fait peur, c’est toute la rémanence (2) de la pollution. Une étude avait déjà été entamée. On demande à ce qu’elle soit reprise, avec le même type d’experts. Et puis notre but, c’est toujours de défendre l’intérêt des agriculteurs impactés. Mais pas seulement. Car il y a aussi beaucoup de personnes qui ne peuvent plus faire d’autoconsommation. C’est un préjudice. On veut qu’il soit reconnu.
(1) Cette association s’est créée suite à l’affaire de pollution aux PCB autour de l’usine Aprochim.
(2) Persistance d’un phénomène ou d’une sensation, même après la disparition de ce qui les a provoqués.
(Publié par alexis couturier pour les nouvelles de sablé.fr)