Vendredi soir, Joseph Gaudin, par ailleurs candidat battu aux élections municipales, a présidé l'assemblée générale de Terre et vie d'Anjou, à la salle polyvalente. Il a rappelé l'objet de l'association, qui est notamment de « faire cesser la pollution », « défendre et représenter les victimes (riverains et agriculteurs) afin d'obtenir leur indemnisation » et « obtenir toute la transparence sur le contenu et le contrôle par l'État des activités chimiques du secteur », avant d'évoquer la situation actuelle. « Il faut maintenir une vigilance constante à l'égard de l'activité d'Aprochim et de Séché éco industrie sur la commune de Longuefuye », indique-t-il.
« Une mascarade »
Concernant l'entreprise Aprochim, le collectif souhaite que son « volume d'activité soit définitivement prescrit par arrêté préfectoral ».PourJoseph Gaudin, « Aprochim a ralenti délibérément son activité à 60 tonnes, à partir du 1er septembre 2013, pour lui permettre de respecter les normes. » Le collectif PCB 53 y voit là « une mascarade. Les derniers contrôles ont été effectués avec une activité à 60 tonnes de solides par semaine. Tout le monde sait qu'à ce seuil, il n'y a pas de problème. Si les mesures continuent de porter sur une activité à 50 % jusqu'en mai - juin, Aprochim pourra continuer et l'usine pourrait alors ne plus être soumise aux menaces de suspension. Ce qui nous dérange, c'est qu'elle pourra malgré tout aller jusqu'à 110 tonnes, comme l'y autorise encore l'arrêté d'avril 2012, sans que son process n'ait été contrôlé pour un tel niveau de production. Or, dès qu'on dépasse ce seuil de 60 tonnes semaine la pollution revient. Depuis avril 2012, tous les contrôles à plus de 100 tonnes ont été mauvais, ceux effectués entre 70 et 100 tonnes ont aussi été mauvais à 70 %. »
L'association attend les résultats des prélèvements d'herbe, de cheminée et du tableau de production de janvier 2014. Selon Joseph Gaudin, « les normes de pollution en dioxine et furanne sont beaucoup plus élevées qu'a la même période en 2011 et 2012. »
Enfin, pour le président de Terre et vie d'Anjou, « la communauté de communes du pays de Meslay-Grez semble se satisfaire des taux émis et organise la propagande officielle de l'usine »,souligne Joseph Gaudin, en parlant de l'étude de 145 000 € pour dynamiser le secteur, prise « dans l'urgence » par les élus.
L'association, dirigée par Joseph Gaudin, compte aujourd'hui cinq membres et 71 adhérents.
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